Traitement d’un déficit immunitaire secondaire (DIS)
Étant donné que le DIS est causé par une affection ou un trouble sous-jacent, le traitement de la cause initiale du DIS peut contribuer à l’atténuer.
Habituellement, le traitement d’un DIS peut comporter :
- des mesures de prévention générales, notamment la vaccination contre certaines infections;
- la prise en charge des infections qui pourraient survenir;
- le remplacement de certains éléments du système immunitaire, si possible.
Vous pouvez réduire votre risque de contracter une infection en :
- évitant tout contact avec des personnes malades;
- vous assurant de manger des aliments qui sont assez cuits;
- buvant de l’eau que vous savez potable;
- évitant de recevoir un vaccin à virus vivants si l’immunodéficience dont vous êtes atteint touche un certain type de globules blancs.
Prise en charge des infections qui pourraient survenir
Les antibiotiques permettent d’éliminer les bactéries. En présence d’une immunodéficience, des antibiotiques peuvent être administrés dès l’apparition des premiers signes d’infection. Ils peuvent aussi être administrés avant des interventions susceptibles de présenter un risque d’infection, comme les interventions chirurgicales et dentaires. Étant donné que les personnes atteintes d’une immunodéficience peuvent être vulnérables aux infections, ces personnes pourraient recevoir des antibiotiques de manière préventive.
Certains types d’immunodéficience augmentent le risque d’infections virales. Dans ces cas, des antiviraux peuvent être administrés au premier signe d’une infection
Remplacement de certains éléments du système immunitaire
L’un des traitements possibles d’un DIP ou d’un DIS consiste à remplacer certains éléments du système immunitaire. Ce traitement peut comporter le remplacement d’anticorps manquants, une greffe de moelle osseuse, une greffe de tissu thymique ou une thérapie génique.
Une immunodéficience peut nuire à la formation des anticorps. Des anticorps (aussi appelés immunoglobulines) peuvent donc être prélevés du sang de personnes dont le système immunitaire fonctionne normalement et injectés aux personnes atteintes d’un déficit immunitaire pour réduire leur risque d’infection. C’est ce qu’on appelle un traitement substitutif par des immunoglobulines. Ce traitement par des immunoglobulines (Ig) est habituellement injecté dans une veine (voie intraveineuse; IgIV) ou sous la peau (voie sous-cutanée; IgSC). Le traitement doit être administré régulièrement si les cellules productrices d’anticorps ne fonctionnent pas bien.
Les IgIV sont administrées à quelques semaines d’intervalle dans une clinique par un médecin ou du personnel infirmier. Les IgSC peuvent être administrées dans une clinique par un médecin ou du personnel infirmier, ou par la personne atteinte d’immunodéficience elle-même dans le confort de son foyer (conformément aux recommandations du médecin).
Une greffe de moelle osseuse, aussi appelée greffe de cellules souches, peut se révéler utile chez certaines personnes atteintes d’un DIP. Des cellules du système immunitaire sont prélevées dans la moelle osseuse ou dans le sang de personnes en santé, puis injectées dans la circulation sanguine de la personne atteinte d’une immunodéficience. Les cellules souches injectées se rendent dans la moelle osseuse et, après un certain temps, se mettront à produire des cellules du système immunitaire normales.
Une greffe de tissu thymique peut être bénéfique chez certaines personnes atteintes d’une immunodéficience. Le thymus est une glande dans laquelle les lymphocytes T viennent à maturité. En l’absence de cette glande, une greffe de thymus peut sauver des vies. Avant la réalisation de la greffe, le nouveau thymus doit tout d’abord être traité pour éliminer tous les lymphocytes T matures qu’il contient. On procède ainsi afin de s’assurer que des lymphocytes T matures ne déclenchent pas une réponse immunitaire contre le tissu du receveur.
La thérapie génique peut être utilisée chez certaines personnes atteintes d’une immunodéficience. La thérapie génique consiste à insérer un gène normal dans les cellules d’une personne afin que le gène défectueux soit corrigé et se mette à fonctionner normalement. Des essais cliniques ont donné des résultats prometteurs dans le cas de plusieurs maladies, y compris un type de déficit immunitaire.